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Déneigement de toitures : pour éviter d’avoir froid dans le dos!

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Information générale en SST

Depuis quelques jours, l’APSAM est interpellée par les organisations municipales au sujet du déneigement des toitures. C’est la preuve qu’il est tombé beaucoup de neige cet hiver, encore une fois. Les prochains jours ne nous épargneront pas. Nous profitons donc de l’occasion pour faire un rappel à cet effet.

D’abord, le premier réflexe en santé et sécurité du travail est de savoir s’il est possible d’éliminer à la source même les dangers. Ainsi, la première question à se poser est la suivante : est-il possible de faire le travail à partir du sol, à l’aide de grattoir à neige télescopique, par exemple? Si c’est le cas, alors il est préférable de garder les deux pieds sur terre et de ne pas oublier de considérer le risque d’ensevelissement par la neige qui se détache; un travailleur pourrait être heurté par la neige ou la glace qui tombe.

Le bâtiment ne vous permet pas de faire la tâche à partir du sol? Voici d’autres questions à vous poser.

Toitures planes ou en pente?

En effet, les solutions qui s’offrent en matière de protection contre les chutes seront différentes, en fonction de la configuration de l’établissement.

Si la toiture est plane (pente de 15° et moins), il est possible de mettre en place une ligne d’avertissement pour délimiter la zone de déneigement. Celle-ci doit être placée à 2 mètres ou plus de tout endroit d’où un travailleur risque de tomber, en remplacement d’un garde-corps. Attention! Il faut respecter plusieurs exigences, dont les suivantes :

  • le travailleur doit rester à l’intérieur de la zone délimitée par la ligne d’avertissement sinon, il doit porter une protection contre les chutes, c’est-à-dire, un harnais de sécurité relié par une liaison antichute à un système d’ancrage. (Référence aux articles 33.5 et 347 du Règlement sur la santé et la sécurité du travail (RSST));
  • la zone de déversement de la neige, sur le toit, doit être délimitée et protégée par des garde-corps. Par exemple, les systèmes de garde-corps autoporteurs qui répondent aux exigences règlementaires peuvent être une solution intéressante;
  • la ligne d’avertissement doit être conforme à l’article 354.1 du RSST, c’est-à-dire, répondre à plusieurs caractéristiques, dont sa hauteur, son emplacement, sa force de traction, la présence de fanions et de potelets et leurs emplacements, etc.
  • la zone au sol, où la neige est déversée, doit être délimitée et un avertissement doit être placé pour éviter l’ensevelissement d’un piéton.

Nous vous invitons à consulter la page Web ainsi que la vidéo Comment déneiger un toit plat de façon sécuritaire?, produites par la CNESST, pour obtenir un visuel de l’ensemble des exigences quant à la configuration du déneigement sur les toitures planes.

Si la toiture est en pente (plus de 15°) et qu’il est impossible de déneiger à partir du sol, avez-vous pensé à l’utilisation d’un appareil de levage tel que les plateformes élévatrices à bras télescopique ou à mat articulé? Ce type d’appareil est conçu pour le levage de travailleurs et, en gardant les deux pieds sur une base stable, il est possible d’avoir recours à un outil télescopique pour déneiger le toit.

Est-ce que le travailleur doit être attaché dans ce type de plateforme? Référez-vous à notre page Harnais et appareils de levage de personnes pour y découvrir la réponse.

Enfin, si l’utilisation d’un appareil de levage de personnes n’est pas possible en raison de la configuration des lieux et qu’il est nécessaire de monter sur le toit en pente, il faudra donc utiliser une protection individuelle contre les chutes, soit un harnais relié par une liaison antichute à un système d’ancrage. À cet effet, il faudra s’assurer de respecter les exigences des articles 347 à 349.1 du RSST.

Avez-vous pensé aux autres risques?

En effet, la tâche de déneiger des toits comporte plusieurs autres risques dont ceux-ci :

  • Malaises cardiaques liés à l’effort et blessures musculaires
  • Engelures et hypothermie par le travail à l’extérieur au froid
  • Effondrements de toit en raison de surcharge
  • Chocs électriques en lien avec la présence de fils électriques
  • Ensevelissements en raison du détachement de la neige et de la glace
  • Chutes, glissades et trébuchements par la présence de surfaces glacées

Il est donc essentiel de bien planifier les travaux et de s’assurer de faire une bonne analyse de risques afin de mettre en place des mesures de prévention appropriées.