Voici quelques-uns des signaux d’alarme. Ces signes n’indiquent pas nécessairement que vous êtes en stress post-traumatique, mais cela indique qu’il y a quelque chose qui se passe et c’est le moment de s’y attarder.
Au travail :
- J’anticipe certaines interventions.
- Je suis plus anxieux lors des interventions.
- Je reste davantage en retrait.
- Je suis moins concentré.
- J’ai moins confiance dans mes capacités à gérer l’intervention.
- Je suis plus émotif.
- Je perds mon calme.
- Je deviens plus irritable.
Demandez-vous depuis quand vous avez changé : est-ce que cela correspond au moment où un événement potentiellement traumatique est survenu au travail ou à un déclencheur qui vous a rappelé une intervention bouleversante ou bien est-ce en lien avec votre vie personnelle? Essayez de faire des liens entre le moment où vous avez commencé à aller moins bien et ce qui se passait à ce moment-là dans votre vie professionnelle ou personnelle.
De plus, restez attentif aux commentaires de ceux qui vous connaissent. Parfois, les gens autour de nous peuvent s’apercevoir que nous avons changé et nous le font remarquer. Parfois, c’est notre conjoint ou conjointe, un collègue ou notre supérieur qui vont remarquer des changements qui nous avaient échappé. Soyez à l’écoute de ceux qui vous connaissent et demandez-vous s’ils ont vu juste.
Si vous vous reconnaissez dans les signaux d’alarme ou dans les réactions de stress post-traumatique énumérées précédemment, il est conseillé de consulter un médecin, un psychologue ou un psychothérapeute.
Pour en savoir plus :
L’APSAM vous invite également à visionner la capsule vidéo 1 – Reconnaître qu’un collègue va moins bien et apprendre à se connaître. |
Il n’est pas facile de demander de l’aide quand, habituellement, c’est vous qui apportez votre aide aux citoyens. Cependant, rappelez-vous que vous avez le droit de demander de l’aide. Choisissez de vous confier à une personne qui vous écoutera sans vous juger et en qui vous avez confiance. Si vous n’allez pas bien depuis une intervention policière, vous n’êtes pas obligé de parler en détail de l’intervention, mais simplement dire que vous n’allez pas bien depuis ce temps. Si vous n’êtes pas à l’aise de le dire en personne, demandez-vous ce qui vous rendrait plus à l’aise : est-ce de l’écrire par texto ou de laisser un message vocal?
Demandez-vous ce dont vous auriez besoin pour aller mieux : avez-vous besoin d’être écouté, d’être entouré de vos proches, d’informations ou de conseils, de discuter avec votre supérieur, un représentant syndical ou un collègue, de voir votre médecin, d’un congé de travail, d’aménagements transitoires au travail (ex. : patrouiller en solo pour ne pas avoir à répondre à certains types d’appels), d’être accompagné à un rendez-vous médical, d’appeler le programme d’aide aux employés (PAE), de pratiquer de nouveau certaines habiletés (ex. : pratique de tir, emploi de la force), etc.? Vous pouvez demander à un proche de vous aider pour vous sentir mieux.
Avant un événement traumatique :
On ne peut prédire à quel moment on sera confronté à un événement traumatique au travail, mais on peut dès maintenant mettre en place des moyens pour prendre soin de soi et s’assurer, le plus possible, d’avoir l’énergie et les ressources nécessaires pour y faire face :
- Maintenir une bonne hygiène de vie (ex. : bien s’alimenter, faire attention aux excès de café, de stimulants ou d’alcool, faire de l’activité physique, bien dormir).
- Garder un bon équilibre entre le travail et la vie personnelle.
- Bien s’entourer.
- Être capable de demander de l’aide, au besoin.
Après un événement à potentiel traumatique :
On a besoin de retrouver un sentiment de calme, de sécurité, d’être réconforté et de se sentir soutenu. Demandez-vous ce qui vous aiderait à restaurer ces quatre éléments.
- Est-ce qu’il y a un lieu, une personne, un animal de compagnie ou une activité qui vous aiderait à aller mieux?
- Que faites-vous naturellement quand vous voulez vous calmer?
- Vers qui vous tournez-vous pour recevoir du soutien?
Chaque personne possède ses propres stratégies d’adaptation, mais de façon générale, ce qui aide après un événement traumatique est de :
- Rechercher le soutien de son entourage.
- Maintenir une bonne hygiène de vie (sommeil, alimentation, exercice).
- Se changer les idées par des activités plaisantes.
- Parler de ses craintes ou de ses préoccupations à des collègues ou à son supérieur.
- Chercher une aide professionnelle en cas de besoin.
- Accepter d’y penser par moment et de ressentir les émotions qui y sont associées.
Ce qui n’aide pas est de :
- Juger ses propres réactions.
- S’isoler.
- Éviter complètement d’y penser ou vouloir l’oublier.
- Se surexposer aux médias qui diffusent l’intervention.
- Satisfaire sa curiosité en demandant aux collègues de raconter des détails de l’intervention qui pourraient être dérangeants.
- Banaliser l’événement qu'on vient de vivre.
- Consommer des stimulants (café, boissons énergisantes, etc.), de l'alcool ou des drogues.
- Se surentrainer au gym.
Le piège de l’évitement
Vouloir tourner la page et passer à autre chose est normal après un événement traumatique. Cependant, plus on s’efforce d’oublier l’événement, plus les souvenirs augmentent, car notre cerveau a besoin d’y penser pour nous aider à comprendre l’événement. Acceptez d’y penser un peu plus à chaque fois plutôt que d’éviter complètement d’y penser et au besoin, faites-vous accompagner par une ressource professionnelle.
Pour en savoir plus :
L’APSAM vous invite également à visionner la capsule vidéo 2 – Se soutenir entre collègues et utiliser des stratégies d’adaptation gagnantes après un événement marquant. |
Il est normal d’avoir besoin, à l’occasion, de moments de solitude. Cependant, attention si vous avez tendance à vous retirer de la vie sociale autour de vous et à ne plus participer aux activités que vous aimiez auparavant : s’isoler est un piège qui peut maintenir les réactions post-traumatiques.
Saviez-vous que d’après une étude scientifique effectuée dans le milieu policier québécois, le soutien des pairs est le meilleur facteur de protection contre le développement du trouble de stress post-traumatique chez les policiers? Les policiers qui vont chercher du soutien s’adaptent mieux après un événement traumatique.
Selon vos besoins, demandez différents types de soutien.
- Soutien émotionnel : Partagez ce que vous avez vécu avec quelqu’un de confiance.
- Soutien de divertissement : Faites une activité sportive ou plaisante pour vous changer les idées, vous distraire ou pour relaxer.
- Aide tangible : Demandez à vos proches de vous aider par une aide matérielle, monétaire, un accompagnement à des rendez-vous ou autre.
- Soutien informationnel : Demandez des conseils ou des renseignements à votre entourage.
Plusieurs policiers ont mentionné que le soutien de leur supérieur était important après un événement traumatique. Vous vous sentez peut-être plus vulnérable au travail depuis cet événement. Vous n’êtes pas obligé de tout lui dire, décidez de ce que vous lui communiquerez ou non. Votre supérieur est là pour veiller à votre bien-être et promouvoir un climat d’équipe soutenant pour vous aider à surmonter l’événement. Votre supérieur peut aussi demander l’intervention de psychologues ou de psychothérapeutes pour faciliter le rétablissement. En parler à votre supérieur offre l’opportunité qu’il reconnaisse l’impact de cet événement et qu’il vous démontre son soutien et ses encouragements pour aller mieux.
Prenez le temps de vous demander ce dont vous avez besoin : est-ce de prendre un congé pour quelques jours, d’avoir des aménagements au travail, de retourner tirer, d’avoir une référence pour un moniteur en emploi de la force, de patrouiller avec votre sergent, d’aller consulter un médecin, un psychologue ou un psychothérapeute? Votre supérieur peut vous apporter de l’aide à différents niveaux et peut vous accompagner dans ces démarches.
Si vous souhaitez aider votre supérieur à mieux comprendre ce que vous vivez, vous pouvez le référer à ce contenu Web, où il obtiendra des informations. Après, vous pourrez en discuter ensemble.
Le soutien d’un proche (conjoint ou conjointe, membres de la famille, amis) est souvent mentionné comme étant aidant pour traverser un événement traumatique. Il peut être difficile d’exprimer ce que vous ressentez ou de parler de l’événement. Vous n’êtes pas obligé de tout dire, décidez de ce que vous communiquerez ou non. Vous pouvez choisir de lui parler à différents moments pour une courte durée pour ne pas être submergé. Demandez-vous après si cela vous a fait du bien.
Attention aux idées préconçues qui vous empêcheraient de vous confier comme :
« Si j’en parle, je vais les traumatiser »
Au lieu de traumatiser votre proche, en parler pourrait l’aider à mieux vous comprendre. Dites comment vous vous sentez sans entrer dans les détails horrifiants si vous craignez de l’ébranler. Vérifiez quel est l’impact sur lui, il est peut-être plus fort que vous ne le croyez.
ou bien
« Mon proche ne peut pas me comprendre, car il n’est pas policier »
Parler de ce que vous avez vécu au travail pourrait l’aider à commencer à mieux vous comprendre. Si vous avez malgré tout l’impression qu’il ne comprend pas ce que vous vivez, vous pouvez le référer à ce contenu Web qui lui donnera des informations pour mieux comprendre le stress post-traumatique chez les policiers. Après, vous pourrez en discuter ensemble.
Si vous n’êtes pas à l’aise d’en parler à un proche, demandez-lui de vous soutenir d’autres façons, que ce soit de vous changer les idées, de faire une activité plaisante ou de vous apporter une aide tangible.
Il n’y a pas de réponse universelle à cette question, car l’impact d’un événement sur notre fonctionnement varie selon divers facteurs de risque et de protection. Chaque travailleur est différent; après un événement, certains auront besoin d’un court répit ou d’un temps d’arrêt nécessaire à leur rétablissement alors que d’autres pourront poursuivre leur travail.
Pour vous aider dans votre réflexion, posez-vous les questions suivantes :
- Êtes-vous prêt à revivre un autre événement potentiellement traumatique?
- Vous sentez-vous suffisamment en sécurité pour poursuivre votre travail habituel?
- Avez-vous été en mesure de retrouver votre calme?
- Avez-vous l’énergie nécessaire pour faire face à un autre événement?
- Êtes-vous capable de demeurer concentré et sécuritaire dans la réalisation de vos tâches?
- Avez-vous confiance dans vos capacités à gérer efficacement d’autres interventions?
Si vous avez répondu NON à l’une ou plusieurs de ces questions, ou si vous voyez un autre obstacle à retourner sur la route, vous pourriez envisager de prendre un court répit ou un temps d’arrêt. La durée peut varier selon vos besoins.
Si vous n’êtes pas certain de ce qui serait mieux pour vous dans votre situation, parlez-en à votre supérieur ou à un médecin, un psychologue ou un psychothérapeute.
Faire face à une enquête indépendante est un processus stressant qui s’ajoute au stress de l’événement que vous venez de vivre. Vous ne pourrez pas parler de l’événement avec un autre policier impliqué ou témoin de l’événement, et ce, jusqu’à ce que vous ayez remis votre compte-rendu et rencontré les enquêteurs du BEI (Règlement sur le déroulement des enquêtes du Bureau des enquêtes indépendantes). De plus, vous ne pourrez pas consulter un avocat ni le syndicat avant la rédaction de votre compte-rendu, mais vous pourrez le faire entre le moment où vous remettez votre compte-rendu et celui où vous rencontrez les enquêteurs. Il faut toutefois garder en mémoire que toutes les personnes à qui vous parlez de l'événement sont contraignables à témoigner devant la cour (si une accusation est portée par le Directeur des poursuites criminelles et pénales), sauf votre avocat.
Après la rédaction et la remise de votre compte-rendu, vous devrez demeurer disponible aux fins de l’enquête, notamment en attendant de rencontrer les enquêteurs du BEI (ce qui n’implique pas nécessairement l’obligation de rester sur les lieux). Sous réserve de l’autorisation de votre supérieur, vous pourrez retourner chez vous. Pendant ce temps, ça sera le moment pour vous d’aller chercher du soutien auprès de vos proches et de faire des activités qui vous apportent du réconfort et du calme.
Enfin, après la remise de votre compte-rendu, vous ne transgressez aucune règle en allant consulter un psychologue ou un psychothérapeute (seul un médecin peut être consulté avant la rédaction du compte-rendu).
Voici quelques exemples de ressources d’aide qui peuvent être disponibles par l’intermédiaire de votre milieu de travail ou à l’extérieur de celui-ci. Ceci n’est pas une liste exhaustive; d’autres ressources peuvent exister.
Dans mon milieu de travail :
S’il existe un programme de pairs aidants dans votre milieu de travail, vous pouvez aller les voir. Ces gens sont formés pour vous soutenir, vous écouter et vous diriger vers des ressources, au besoin.
Vous pouvez aussi parler à votre supérieur ou à un représentant syndical de votre situation.
Si vous voulez reprendre confiance dans vos habiletés, les moniteurs en emploi de la force peuvent vous appuyer et vous conseiller.
Il est aussi possible que votre milieu de travail ait un programme d’aide aux employés (PAE) qui offre un certain nombre de rencontres annuelles de psychothérapie, et ce, sans frais. La psychothérapie aide à se rétablir après un événement bouleversant. Renseignez-vous pour obtenir les coordonnées de votre PAE.
Informez-vous également des modalités de votre assurance collective concernant le remboursement des frais pour consulter le professionnel de votre choix.
En dehors de mon milieu de travail :
Si vous souhaitez consulter un psychologue ou un psychothérapeute, vous pouvez contacter l’Ordre des psychologues du Québec en appelant au 514 738-1223 ou en visitant leur site Web dans lequel vous trouverez un outil de recherche en ligne. Vous pourrez écrire, sous la section « motif de consultation », le mot-clé stress post-traumatique si vous souhaitez consulter pour cette raison. (Voir également la question 11. Qu'est-ce que la psychothérapie?)
Un médecin peut aussi vous aider. D’abord, il peut évaluer votre situation, vous soutenir et vous faire des recommandations. De plus, il peut être utile de consulter un médecin afin d’obtenir une médication temporaire qui peut aider à diminuer certaines de vos réactions post-traumatiques. Finalement, en cas d’accident du travail, il pourra remplir un formulaire pour faire une demande auprès de la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST).
L'Institut canadien de recherche et de traitement en sécurité publique (ICRTSP) offre gratuitement l'accès à une thérapie cognitive comportementale (TCC) sur Internet : PSPNET. Le PSPNET offre deux démarches soit « Développement du bien-être du personnel de la sécurité publique » ou « Gestion du Trouble de stress post-traumatique », spécifiquement destinées aux premiers répondants et aux membres du personnel de la sécurité publique (PSP). Ce service s’inscrit dans une étude financée par sécurité publique Canada. Pour plus d'informations et connaitre les modalités d'admission à ce service :
Site Web PSPNET. Une vidéo de présentation est aussi disponible
Téléphone : 306 337-7233 ou numéro sans frais 1 833 317-7233
Courriel : [email protected]
La ligne Info-Social 811 est un service de consultation téléphonique gratuit et confidentiel qui permet de joindre rapidement un professionnel en intervention psychosociale. Ce service est disponible 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Le 811 est le numéro de téléphone à composer pour joindre ce service.
La Vigile est une maison d’accueil spécialisée pour venir en aide, entre autres, aux intervenants en situation d'urgence et leurs proches. Elle offre des services professionnels pour aborder diverses problématiques (ex. : symptômes de stress post-traumatique, dépendance, symptômes dépressifs, colère, anxiété).
En ce qui concerne la prévention du suicide :
- La Ligne québécoise de prévention du suicide (ligne d’écoute gratuite et confidentielle) est accessible 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 : 1 866 APPELLE ou 1 866 277-3553.
- Le site de l’Association québécoise de prévention du suicide (AQPS) propose aussi des pistes pour vous aider à en parler ainsi que des ressources : Commentparlerdusuicide.com.
- Le service numérique québécois en prévention du suicide (gratuit, bilingue et confidentiel) rend accessible de nombreuses informations et offre également la possibilité de communiquer avec un intervenant par téléphone, texto ou clavardage : suicide.ca.
Il peut être utile de consulter un médecin, un psychologue ou un psychothérapeute quand vous vivez des difficultés qui vous dérangent ou qui vous empêchent de fonctionner, que ce soit au travail ou à la maison. Parfois, ce sont les autres qui ont remarqué des changements et qui aimeraient que vous puissiez aller chercher de l’aide. Peut-être que les ressources autour de vous sont insuffisantes pour vous aider et que, peu importe le temps qui passe, les choses ne s’améliorent pas pour vous. Peut-être avez-vous des idées suicidaires. N’attendez plus et allez chercher de l’aide professionnelle.
Voici quelques exemples où il pourrait être judicieux de consulter :
- J’ai des images qui me reviennent en tête et qui me dérangent.
- Je suis souvent fatigué, je dors moins bien.
- Je suis toujours en état d’alerte.
- J’ai de la difficulté à me concentrer.
- J’ai moins d’intérêt, je me sens triste.
- Je ressens moins d’émotions positives, je suis indifférent.
- J’ai moins confiance dans mes interventions.
- Je suis irritable.
- J’ai des conflits familiaux ou conjugaux.
Le site de l’Ordre des psychologues du Québec indique que
« La psychothérapie est un traitement psychologique. Elle vise à provoquer des changements d’attitudes, de comportements, de manières de penser ou de réagir chez une personne, afin de lui permettre de mieux se sentir, de trouver des réponses à ses questions, de résoudre des problèmes, de faire des choix, de mieux se comprendre. Au Québec, un permis est nécessaire pour pratiquer la psychothérapie : permis de psychologue, permis de médecin ou permis de psychothérapeute. » (Qu'est-ce que la psychothérapie?)
Parmi les formes de psychothérapie recommandées dans le traitement du trouble de stress post-traumatique, nous retrouvons entre autres la thérapie cognitive et comportementale centrée sur le trauma (TCC-T) et la Désensibilisation par mouvement oculaire et reprogrammation (EMDR [Eye Movement Desensitization and Reprocessing]).
La TCC-T vise à diminuer les réactions de stress post-traumatique en offrant aux clients des stratégies pour comprendre les réactions, diminuer l’anxiété et permettre de revisiter le souvenir du trauma en respectant le rythme de chacun.
L’EMDR permet à la personne de se désensibiliser du trauma en activant les systèmes de traitement d'information du cerveau.
La psychothérapie peut vous aider que ce soit pour :
- Faciliter et accélérer la récupération psychologique après une intervention.
- Comprendre ses réactions.
- Ventiler.
- Retrouver confiance en ses habiletés.
- Mieux accepter ce qui s’est passé.
- Gérer le stress au travail.
Plusieurs obstacles peuvent limiter la recherche et le recours à de l’aide. Cette section aborde quelques-uns de ces obstacles.
Si vous avez vécu une intervention policière qui vous affecte ou vous bouleverse, qu’elle soit traumatique ou non, ou si vous vous sentez en détresse, c’est le temps d’aller chercher de l’aide.
1. Je ne crois pas que la thérapie va m’aider
Être capable de demander de l’aide doit être considéré comme une force de votre part. Si vous vivez avec des réactions post-traumatiques depuis un certain temps, vous constatez sûrement que ces réactions sont dérangeantes et épuisantes. Parfois, sans le savoir, on peut entretenir les réactions post-traumatiques, par exemple, en évitant d’y penser et d’en parler. Aller consulter permet de savoir quoi faire pour s’en sortir, mais aussi de savoir ce qui maintient nos difficultés actuelles afin de changer ces comportements.
Parfois les gens se disent qu’ils peuvent s’en sortir sans thérapie, car ils se rappellent toutes les fois où ils ont réussi par eux-mêmes à s’en sortir. Cependant, un événement traumatique n’est pas un événement comme les autres. C’est un événement qui nous fait vivre beaucoup d’émotions très intenses et des réactions que vous n’avez peut-être jamais ressenties auparavant. Il peut être déstabilisant de vivre toutes ces réactions, même si celles-ci sont normales. Aller consulter permet de savoir quoi faire pour aller mieux et gérer ces réactions.
N’oubliez pas que, si après quelques rencontres avec votre thérapeute vous ne vous sentez pas en confiance, vous pouvez poursuivre votre suivi avec un autre professionnel.
2. Je crois qu’il est mieux de tourner la page et de ne plus y penser
Éviter de penser à l’événement ou d’en parler fait partie des réactions post-traumatiques et il est normal de vouloir tourner la page. À court terme, vous aurez l’impression que lorsque vous ne parlez pas de l’événement, vous allez mieux. Cependant, pour assimiler un événement traumatique et être capable de passer à autre chose, il sera nécessaire d’en reparler et d’y repenser, ce qui permettra à votre cerveau d’intégrer ce qui s’est passé cette journée-là. Si c’est très difficile d’y penser, faites-vous accompagner par un psychologue ou un psychothérapeute. Celui-ci prendra le temps qu’il faut pour explorer avec vous cet événement important qui vous est arrivé.
3. Je devrais être capable de m’en sortir seul
Il n’est pas facile de demander de l’aide quand, habituellement, c’est vous qui apportez votre aide aux citoyens. Vous avez été formé pour être en contrôle des situations et rester fort dans l’adversité. Vous pouvez penser que demander de l’aide reflète votre vulnérabilité. Au contraire, être capable de chercher de l’aide doit être considéré comme une force de votre part. Si vous avez essayé de vous en sortir, mais que vos réactions persistent dans le temps, il est temps d’aller chercher des outils supplémentaires. En parler à vos proches ou aller consulter un médecin, un psychologue ou un psychothérapeute peut être un moyen de vous en sortir. Vous avez le droit de demander de l’aide.
Pour en apprendre davantage sur le stress post-traumatique chez les policiers, consultez nos autres pages Web développées sur ce sujet.